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Initiative Bientôt une combinaison plus féminine

Touche glamour : même avec ses bêtes, Lydie (au premier plan) ne veut pas être habillée comme un sac. En arrière-plan : Hélène, Clivia et Lucie (de gauche à droite). © F. Haslin/Courrier Picard

Trois agricultrices de la Somme ont planché avec une créatrice pour imaginer un vêtement de travail plus adapté à la morphologie des femmes que la traditionnelle cotte.

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« Les agricultrices nous demandent d’autres modèles de combinaisons pour femmes que les deux que nous commercialisons actuellement », observe Véronique Dengremont, responsable de la clientèle chez Larécolte, site de vente en ligne de fournitures pour agriculteurs. Forte de ce constat, l’entreprise a organisé une séance de création dans les locaux de son fournisseur, la société Lebeurre SAS à Querrieu (Somme). Trois agricultrices ont pris part à cet atelier animé par Clivia Nobilli, créatrice lilloise, sous l’œil attentif de Marie Ollivier, la styliste-modéliste maison.

Chacune exprime ses attentes

Dans une ambiance détendue, où les rires fusaient, après essayage d’un modèle du fabricant, chacune a exprimé ses attentes. « Je porte la combinaison uniquement pour traire, car je ne trouve pas ce vêtement très féminin, avance Hélène Duval, pluriactive à Bouillancourt-en-Séry (Somme). J’aimerais du fuchsia, des poignets plus resserrés et un bas plus fuselé, car le modèle actuel ne rentre pas bien dans les bottes. »

Lucie Morgand, à la tête d’une exploitation céréalière à Fontaine-le-Sec, renchérit : « Je ne porte pas de combinaison, je n’en trouve pas qui me convienne. Celles disponibles sont trop larges au niveau des jambes. Je cherche un modèle qui avantage la silhouette, c’est-à-dire plus cintré, tout en étant pratique avec des poches zippées, une pour le carnet et le stylo, une autre pour le portable (pas trop grande pour le sentir vibrer) et une boutonnière pour accrocher mes lunettes. »

Pas question de renoncer au col

Lydie Lenglet, éleveur et marchand de bestiaux à Behen, serait séduite par le coloris noir. « C’est classe, ça affine et ce n’est pas salissant. » Lucie abonde : « C’est parfait pour la mécanique. » Toutes les trois apprécieraient que la fermeture ne monte pas trop haut, pour pouvoir coordonner pull ou polo à leur vêtement de travail. Mais pas question de renoncer au col, qui évite que le lacet du tablier de traite ou de traitement ne coupe le cou. Un tissu contenant du stretch ou de l’élasthane serait apprécié. Voilà, la créatrice a tous les éléments pour concevoir un prototype, qui sera présenté au Sia à Paris, en février 2017.

Catherine Yverneau

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